Susucr
[IV] Sucre, Ô Sucre Pourquoi brûles-tu? Est-ce parce que tu es gentil, Ou est-ce juste un tour? Tu me rends tellement heureux, Et puis tu me rends triste. Je ne peux m’empêcher de te demander, Pourquoi me rends-tu fou ?
[IV] Sucre, Ô Sucre Pourquoi brûles-tu? Est-ce parce que tu es gentil, Ou est-ce juste un tour? Tu me rends tellement heureux, Et puis tu me rends triste. Je ne peux m’empêcher de te demander, Pourquoi me rends-tu fou ?
[III]
Rue de la Bourse.
J’ai capté en entrant : le type de droite venait de cracher sur le patron, qui,
torse nu et en sueur, le menaçait d’une canette d’Oasis édition limitée Coupe du
Monde, à gauche la serveuse sentait le pavot et l’arnaque, et celui du fond avait l’air
de peser dans le game, vrai suceur de tèrtèr, il riait, fort, assis sur un congélateur.
Me voyant, comme pressenti il m’apostrophe :
« – Hé tuveukoi toi? »… [suite]
[II]
Assis sur un banc laid blanc.
Selon ce qui était scrupuleusement écrit dans mon carnet rouge, je suivais Patchouli
« depuis deux mois et cinq jours ». Au début, je me contentai du poteau. Je veux dire,
je restai là pendant des heures à l’attendre discrètement collé à un lampadaire, afin
de contempler l’espace de quelques secondes ses mouvements gras enfouis dans ce
décorum de raffinement mal agencé.
Qui pourrait croire en un tel sommet d’ignominie au sein d’un même ramassi
cellulaire. C’était… [suite]
[I]
Je vais parler d’Eux Moi.
Oui, ceux là Président, celui qui prédisent, et ceux qui dit et l’Autres iront.
Ou inversement.
Et bis repentira.
Enfoui… j’ai euh longtemps hésité; à vous parler. Je savais pas comment, s’aborder.
J’ai fini par trancher niais, dans le vide du sujet, la tête décalottée, le froc blessé sur
le balcon d’en face… [suite]
Jouissant du navré désordre, je larmoyai sur les cendres de mon âne.
Terrassé, fendu comme un lard, il semblait juter de sa propre mort,
bouillonnant à même le sable chaud.
Cuit; comme un porc… [suite]
Je suis,
je suis seulement
parce que j’ai fait
du néant mon pouvoir,
parce que je puis
ne pas être.